Publié le 10 septembre 2024 par Priscilla Gout

L’UBU : créer du lien avec les entreprises

Portrait d’Adèle Laroche, Chargée de mission relations entreprises pour l’Association Trans Musicales.

salle de concert Rennes
Crédit photo : ©NicoM - Ubu

Adèle Laroche s’est installée à Rennes en septembre 2023. Après quelques expériences à Paris, elle est désormais chargée de mission dans les relations entre le monde de l’entreprise et les Trans Musicales.

Depuis 45 ans, le festival des Trans Musicales fait battre le coeur des Rennais. Chaque début décembre, la ville vibre et s’anime durant cinq jours. Objectif ? Mettre en lumière une programmation faite d’inconnus, les artistes profitant d’un espace d’expression et de visibilité de grande envergure pour se révéler. L’Association Trans Musicales (ATM) anime cette mission culturelle toute l’année en gérant, en parallèle du festival, la salle de concerts l’UBU. Depuis quelques années, cet endroit mythique s’ouvre à d’autres publics. L’association veut faire découvrir l’UBU sous un autre jour, l’une des missions d’Adèle Laroche.

concert Rennes
Adèle Laroche ©Ubu – Association Trans Musicales

« Contribuer à un monde meilleur »

Après des études en commerce international, elle travaille un temps comme consultante en gestion de projet chez Renault, puis comme responsable des partenariats chez Dipli, dans l’économie circulaire, avant de faire une pause pour réfléchir : « Je souhaitais trouver plus de sens au travail, mieux allier mes envies personnelles et professionnelles avec l’envie de contribuer à rendre le monde meilleur », explique-t-elle. Elle devient alors responsable partenariats et mécénat au festival Agir pour le vivant organisé par les éditions Actes Sud, avant d’intégrer l’équipe des Trans Musicales en septembre 2023 en tant que chargée de mission.

Dans les coulisses de l’UBU

« Mon objectif est d’animer le réseau des partenaires au niveau local et national et de créer des partenariats avec de nouvelles entreprises », continue-t-elle. Et cela passe par l’ouverture de l’UBU au monde économique. Les professionnels peuvent donc louer la salle pour un cocktail privatif et pourquoi pas un concert privé : « L’UBU peut accueillir 300 personnes. Nous proposons aussi des team buildings ou, aux petits groupes, de découvrir les coulisses d’un concert, de suivre un atelier sur les métiers du son et de la lumière, une initiation à la technique… Les participants sont généralement curieux : cela leur permet de comprendre les différents métiers qui interviennent dans une salle de concerts. Nous avons beaucoup d’entreprises, de tous secteurs, de l’industrie à la tech, en général, ça leur parle », continue Adèle Laroche.

Cette dernière jongle avec des missions très différentes : « Ce que j’aime le plus, c’est tisser des liens et des relations de qualité et de confiance avec des partenaires et créer des moments conviviaux en lien avec la musique, c’est très valorisant. Un peu comme voir Les Trans se mettre en place chaque année, c’est magique », reconnaît-elle.

Créer du lien avec les entreprises

Ouvrir la salle à des publics différents permet aussi de mieux découvrir l’histoire de la ville : « Cela fait partie intégrante du rayonnement des Trans Musicales. Le projet a 45 ans, il est essentiel de le faire découvrir au plus grand nombre ». Une façon de créer des ponts avec les entreprises mais aussi de s’ancrer un peu plus dans la ville : « La salle de concerts a une histoire forte avec Rennes. Lenny Kravitz, IAM, Daft Punk, Portishead, Franz Ferdinand, Diam’s, Justice, Fontaines DC, Jungle, Christine and the Queens… de grands noms ont joué ici. Cette salle a accompagné les tendances musicales. C’est pour cela que nous souhaitons la partager avec des personnes qui ne connaissent pas forcément l’histoire de Rennes et des Trans Musicales ».

Si la chargée de mission s’est installée dans la capitale bretonne il y a peu, elle connaît déjà les bonnes adresses : La Piste « pour ses burgers et passer la journée en terrasse » ; Petite Nature pour son offre végétarienne « diversifiée » et ses plats « généreux » ; le tiers lieu Hôtel-Dieu mais il y a aussi « les guinguettes : la Mie Mobile, la Capitainerie ou le MeM ».


RSE : les acteurs du territoire engagés

« Les Trans ont été en 2013 le premier acteur culturel français et le 3ème festival mondial à être certifié selon la norme internationale ISO 20121, portant sur le management durable des évènements. Nous sommes engagés dans le développement durable depuis 2005. Nous avons développé une feuille de route ambitieuse, avec des actions en faveur de la restauration bio et locale, les transports, la vaisselle réutilisable consignée, rendre les concerts accessibles à tous, publics médico-social, scolaires… »

Tourisme éco-responsable